Homélies

Homélie 2018-10-07 - 28e dim Temps Ordinaire B

     Homélie 2018-10-14 - 28e dim Temps Ordinaire B

     Voilà un jeune homme qui ne manque de rien. Il est riche, il a tout ce qu’il veut, comme bien des personnes qui baignent dans le luxe. Il est parfait aux yeux de la société juive de l’époque. Il pratique tous les commandements. Et heureusement, quelque part, il ne se satisfait pas de sa situation. Il vient vers Jésus car il cherche. Au fond de lui il désire encore aller plus loin, il veut avoir encore plus « avoir la vie éternelle en héritage ».
     Avant même que Jésus lui propose une démarche répondant à son attente d’un plus grand bonheur, Marc nous dit que Jésus posa son regard sur lui et il l’aima. Poser son regard sur une personne et lui porter beaucoup d’affection, c’est le propre de toute attitude amoureuse. Cela peut nous aider à saisir ce qu’est être chrétien, qu’on soit enfant , collégien, adulte.Être chrétien, ce n’est pas d’abord appliquer des règles, des commandements. C’est se laisser regarder par le Christ, c’est recevoir la présence d’Amour de Jésus pour nous.
     Avec des des familles qui se retrouvaient pour préparer le baptême de leur enfant, nous avons regarder un reportage où Thierry Bizot, producteur d’émissions de télévision, raconte sa conversion. À un moment donné de sa vie, il dit qu’il a découvert que Dieu avait confiance en lui, qu’il acceptait que Dieu pose sa main sur son épaule. Il dit que cela lui a donné un cœur rénové, que cela lui a donné une capacité d’aimer rénovée. Dieu se propose sans cesse, quelque soit notre âge, de poser sa main sur   nous, de poser son regard sur nous, car toute notre vie l’intéresse.
     Quand la maladie vient nous atteindre, quand la vieillesse vient diminuer nos forces pour nous déplacer, quand la vue, l’ouïe diminuent fortement, Dieu reste là à nos cotés. Il veut alors nous donner sa force. Le sacrement des malades donne à la personne affaiblie par la souffrance physique et morale la présence de Dieu. Le sacrement trouve une de ses origines historiques dans un extrait de la lettre de Jacques quand il dit : « si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Église a fonction d’Anciens. Ils prieront sur lui après avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la Foi sauvera le malade ». Dans le passé on a appelé ce sacrement ʺ Extrême onction ʺ ; finalement une dénomination inadéquate. On le reliait trop facilement à une mort prochaine. Quand on voyait le prêtre arrivé pour donner ce sacrement, on s’imaginait que l’issue finale était toute proche.
     En fait, nous avons déjà expérimenté que toute maladie physique ou morale nous renferme sur nous même. Bien normalement on est submergé par la souffrance , l’angoisse de ne pas pouvoir guérir. Le risque est grand de s’éloigner de Dieu, de ne plus ouvrir son cœur à sa présence, de se révolter contre Lui. Le risque est grand dans ses moments là de ne plus être attentif, disponible, ouvert à ses proches, à ses amis, au personnel médical.
     Dans le sacrement des malades, Dieu donne sa présence pour garder une ouverture au cœur du Christ par la prière, de garder de reprendre des relations avec ses proches, ses amis. Le sacrement peut être donné plusieurs fois et à tout age de l’existence. Il n’est pas synonyme de fin de vie. J’ai donné un jour ce sacrement à une personne jeune qui vivait une grande dépression nerveuse.
     Dans ce sacrement, le prêtre fait au malade une onction sur le front et une autre à l’intérieur des mains. Ce don de Dieu doit être offert à un maximum de personnes. Nous avons à proposer cette démarche à un membre de notre famille, à un ami, à un voisin, tout cela en lui expliquant le sens.
     Ce sera une belle manière de vivre notre témoignage de Foi.

Jean-Louis OUDINOT

Homélies archivées

Les Homélies antérieures peuvent être consultées dans la rubrique  Archives